association « Alpes Regard 05 » consistait à faire une bonne balade de 2
heures du refuge Napoléon au col de Vars (2108 Mètres). Nous étions
vingt dans ce groupe ce jour-là, bravant le froid de cette fin d'hiver,
pour le rassemblement et le partage des tâches octroyées aux guides
voyants chargés de nous décrire ces somptueux paysages qui s'offraient à
nous.
Nous convergeâmes tous vers le refuge Napoléon aux environs de 10 h,
venant de Gap, Embrun, Réotier et Briançon. En dépit du froid matinal,
le ciel était d'un bleu soutenu. Aussitôt descendus des voitures, nous
prîmes la direction de ce parcours avec joie et enthousiasme sauf 3
camarades qui préféraient rester au chaud à l'intérieur du refuge.
Nous marchions chacun à notre rythme durant un moment, pour faire
ensuite une halte afin d'attendre les retardataires dont je faisais
partie. Mon binôme Serge, un marcheur chevronné, respectait mon allure
relativement lente car j'éprouvais par moment un essoufflement et des
forts battements de cœur par manque d'exercice en altitude mais cela ne
me décourageait point.
On s'arrêtait quand il le fallait et pendant ce laps de temps, profitant
de cette halte, Serge «m'abreuvait » » d'informations historiques très
intéressantes sur la région, la nature des espèces d'arbres ou me
décrivait ce bel environnement enneigé.
Les petits ruisseaux reprenaient leur cours après le gel d'un hiver
rigoureux et âpre ; les mélèzes semblaient nous saluer à notre passage.
On croisait des promeneurs parfois solitaires, d'autres en couple ou
accompagnés d'enfants. Ces derniers, heureux de jouer à la glisse avec
leur luge, certains tirés par les parents, riaient aux éclats ou
couraient, respirant à plein poumon l'oxygène de la montagne. D'autres
parents initiaient leurs petites progénitures à se tenir sur la neige
tout en marchant
Tantôt nous escaladions des montées d'une centaine de mètres sur un sol
damé et régulier, tantôt nous les descendions en pente raide. L'air
vivifiant et sain de ces montagnes me persuadait intérieurement de
m'accrocher pour terminer ce trajet jusqu'au col de Vars, ce que je fis
avec extase.
Arrivés au sommet enfin, une pause s'imposait pour nous retrouver tous
réunis et immortaliser ces moments impérissables, merveilleux et
mémorables par des photos souvenir.
Pierre d'abord, Françoise ensuite figèrent ce paysage panoramique de
carte postale.
Les plus mordus de la marche et de l'escalade tels que le duo Pierre et
Michel ou Philippe et Arlette étaient curieux de visiter la chapelle de
Sainte-Marie-Madeleine qui était un peu plus loin, en redescendant vers
la vallée de l'Ubaye, pendant que le reste de la troupe faisait
demi-tour pour rejoindre le refuge car l'heure du déjeuner avait sonné.
Françoise proposa cependant de continuer encore un peu sur notre foulée
pour nous montrer un autre refuge «l'écuelle » à l'horizon qui pourrait
être l'objet d'une prochaine sortie en montagne ainsi que la station de
Vars en contrebas.
Nous rentrâmes tous au refuge, affamés par cet air purifiant qui nous
creusait l'estomac, heureux de retrouver cette chaleur et de ces bonnes
odeurs qui se dégageaient des cuisines et dont le menu ravissait tout le
monde. Autour de cette grande table conviviale , nous discutions,
commentions cette randonnée bienfaitrice dans ces sublimes et
majestueuses montagnes défiant le froid, le vent, la pluie et la chaleur
(rare dans ces lieux) des Hautes-Alpes dont la réputation et le prestige
a dépassé tout l'hexagone.
Nous nous séparâmes après ce copieux repas, le cœur plein de bonheur,
nous donnant rendez-vous à très bientôt pour que ce genre d'initiatives
fédératrices se renouvelle !..
Latifa alias Tifanette