Jeudi 30 juin 2016
Nous sommes tous à l'heure au parking du Gioberney (même Émilie qui
arrive par le train de nuit). Il fait beau et l'écran solaire embaume
l'air. Pierre nous accueille et nous informe d'un changement de
programme: nous monterons d'abord au gîte du Chabourneou car la
passerelle qui permet de franchir le torrent menant au refuge du
Pigeonnier ne sera installée que demain avec l'aide de l'hélicoptère.
Finalement la mise en jambe sera plus aisée (400 m de dénivelé au lieu
de 800 m ) Le sentier est facile et nous avons la chance de découvrir
des lys oranger.
La pluie arrive en fin de randonnée. Quelques coups de tonnerre
m'inquiètent un peu mais ce n'est rien et nous arrivons presque secs au
refuge. Il est « d'époque », rustique avec ses bannettes exigües, à
l'étage, son WC et son unique douche à l'extérieur(alimentée par l'eau
du torrent non chauffée). La gardienne nous apprend que c'est le dernier
refuge non modernisé de la région. En fait on dort dans un musée !
Le repas est excellent, l'ambiance est à la « déconade » nous passons un
bon moment.
Bêtisier du jour:
Dans les toilettes, Emilie cherche le papier WC , « dommage, il est à
l'extérieur » lui répond Laurent,
« Je sors la main » réplique Emilie stoïque, et nous de rire ....
Vendredi 1er juillet
Ouf le soleil est revenu, la nuit fut sonore et bien chaude, j'ai bien
cru mourir étouffée dans ce minuscule dortoir à la fenêtre fermée,
descendre du lit relève presque de l'escalade......
Le groupe est d'humeur joyeuse et la douce mélodie du chemin commence:
marche, pierre, marche, enjambe, pierre, marche......jusqu'au parking où
le pique-nique nous attend.
Il ne nous faut pas beaucoup de concertation pour décider de prendre un
café au refuge et de là nous admirons la montagne qu'il faudra gravir
cet après-midi.
L'hélicoptère exécute des portages, grands sacs de toile dont un qui
contient la passerelle ; ouf je ne m'imagine pas sautant le torrent,
même avec la corde de Robert.
le ciel se charge de nuages et le ventre bien lourd nous montons
doucement le sentier. Paulette, partie devant reste suffoquée devant la
passerelle , c'est vertigineux; heureusement Eric le passeur de
passerelle et là pour nous faire traverser.
Trois chamois se promènent tranquillement, en face, sous le refuge.
Nous arrivons juste à temps pour prendre l'apéro. La salle panoramique
est bruyante et le seul moment calme de la soirée est celui du point
météo du lendemain : orages prévus pour l'après-midi, cela nous incitera
à partir tôt .
La soirée est animée et nous peinons à nous endormir.
Samedi 2 juillet
Au son du coq de Robert, nous sortons du lit: il fait beau.
L'étape est longue aujourd'hui: 800m de descente et 800m de montée, il y
a des passages délicats ,vertigineux en plus de la redoutable passerelle
à franchir.
Pierre est dans le brouillard, il a nettoyé ses lunettes avec des
lingettes intimes.
Nous arrivons à midi au parking du Giorberney où nous mangeons nos
dernières réserves, il fait chaud mais nous n'avons pas le temps de
faire la sieste; un café au refuge vite fait et il faut repartir.
Françoise herborise avec Gérard et Sylvie c'est dommage j'ai manqué le
cours.
Nous sommes longtemps dans une zone humide, la flore est luxuriante et
variée.
Les hommes marchent d'un bon pas devant et nous fermons la marche en bon
couple à trois : Evelyne, Robert et moi : tout fonctionne mais
l'ambiance se rafraîchit; il bruine.
Péniblement, nous arrivons au refuge de Vallonpierre, l'endroit est
magique , nous contournons le lac qui borde le bâtiment .
Nous sommes contents de trouver une douche , mais il faut acheter un
jeton qui distribue l'eau chaude pour cinq minutes; heureusement
Laurent, toujours attentionné, l'introduit au top lorsqu'on est prête
dans notre douche, c'est tout une organisation....
Ce soir les gardiens nous offrent un apéritif maison, dont personne ne
trouvera le parfum: un vin de basilic, c'est frais et délicieux mais il
faudra remonter à Vallonpierre pour retrouver la recette car je l'ai
oubliée.
Emilie nous explique sa nouvelle activité :la pole danse, j'ai bien eu
du mal à comprendre, j'ai donc fait des recherches,
Wikipédia : Danse à la barre verticale ; discipline qui mêle danse et
acrobatie, née dans les tentes forraines au canada dans les années 20
pendant la grande dépression. Un groupe de danseuses a commencé à danser
avec le poteau de la tente pour le plus grand plaisir des spectateurs de
l'époque. La pole danse est sortie de son univers érotique dans les
années 1990. Nous espérons pour l'année prochaine une petite
démonstration d'Emilie.....
Ce soir nous aurons un simulacre de jeu télé sur la soirée de noce de
Pierre et Paulette, je ne pourrai pas vous donner les détails, il
fallait venir avec nous.....
Nous avons bien ri ; comment trouver le sommeil après cela …..
Dimanche 2 juillet
Redescente au parking du Gioberney, sur nos têtes un ciel bleu
étincelant et au-dessous une mer de nuages qui nous cache la vallée. Ce
matin, notre aspirant guide Gérard a envie de guider Emilie mais doit
renoncer à cause d'un sac sans poignée adéquate.
Pierre nous fait un tour d'horizon des sommets : une vraie table
d'orientation !
Michel entame un vrai vol plané dans les rhododendrons : ouf !tout va
bien pour lui et pour les fleurs....
La descente nous parait bien longue, heureusement l'assiette montagnarde
qui nous attend sur la terrasse du refuge nous encourage.
L'heure de la séparation arrive et c'est le cœur joyeux que nous
attendons la prochaine rando.
Christine